Haïkudo 俳句道

La voie du haïku pour effleurer l'essentiel

Coplas

Dans « Coplas – Poèmes de l’amour andalou », Guy Lévis Mano écrit sur la copla :

Nul poète que l’auteur anonyme de la copla n’a su exprimer avec tant d’intensité et une telle économie de mots, les fleurs et les ronces de la passion et du désespoir. Il n’y a pas, chez l’auteur anonyme de la copla, intention d’art. Il chante quand cela lui chante, se plaint quand il a peine ; il mêle souvent l’amour avec la mort, rarement avec la joie. Il n’écrit pas, il donne son soupir au vent, et le vent le rapporte. Chaque copla est la pointe-sèche d’un des motifs qui sont la vie et la transe de l’être ; motifs perpétuels, communs et limités : la femme et l’homme, l’amour, la haine, la pauvreté, la peine, la mort. Un accent inouï, un sens extrême de l’évocation.

 

La copla pousse en Andalousie. Elle est l’une des principales expressions du Cante flamenco ou Cante jondo. Elle est andalouse et gitane. Les gitans, qui venaient, dit-on, de l’Inde, s’établirent en Andalousie. Il y eut mariage d’âme. Et peut-être ne faut-il pas négliger l’apport des Maures, qui importèrent la primitive guitare, ni celui des Juifs avec leur lamentation.

 

Et pour finir, un exemple de cola :

On dit que tu t’en vas lundi ;
viens t’embarquer à ma porte ;
mes bras seront les rames
et mes larmes la mer.

 

 

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